James Murrey est une excellente nouvelle recrue pour le MUC Baseball, qui renforce davantage le bullpen de l’équipe D1.

Originaire de Chicago, James effectue un parcours universitaire impressionnant au Macalester college dans le Minnesota (NCAA DivIII) Il rejoint ensuite la France et le Stade Toulousain en 2011 puis évoluera au PUC jusqu’à en 2018 où il retrouvera le STB. L’an dernier James était l’ace des stadistes avec une moyenne de points mérités (ERA) de 1.34 en 75 manches lancées, infligeant 92K pour seulement 14BB aux frappeurs adverses.

James a répondu à quelques questions concernant son arrivée chez les Barracudas.

1. Peux-tu te présenter et nous présenter ton parcours ?

Je m’appelle James Murrey. J’ai 32 ans et je vis actuellement à Toulouse. Je suis arrivé en France en 2011 pour jouer avec Stade Toulousain Baseball et pour soutenir un peu les entraineurs du CREPS. Après avoir décidé de rester en France, j’ai passé 7 à Paris (dont six saisons avec le PUC) avant de revenir à Toulouse l’année dernière.

2. Tu signes donc à Montpellier pour ta 10ème saison en France. Pourquoi avoir choisi les Barracudas ?

Franchement, j’ai toujours eu un grand respect pour ce club. La solidarité entre les joueurs et leur désir collectif de jouer comme il faut peu importe les circonstances… C’est la raison pour laquelle je voulais faire partie de cette équipe. C’est cette dynamique positive qui m’attire le plus.

3. Canelon, Ozanich, Murrey auxquels s’ajoutent quelques uns des meilleurs espoirs français (Polit, Khemache, Bidaut…) Un bullpen des plus solides. Quel sera ton rôle au sein de l’équipe ?

Cela dépendra des besoins de l’équipe. Nous aurons un pitching staff très solide avec des lanceurs performants et expérimentés dans les deux rôles (en départ comme en relève) qui encadreront de jeunes talents. Cela nous donnera beaucoup de souplesse (comme rarement une équipe n’en a eue dans le championnat). Je me suis aussi  relancé en tant que 1B l’année dernière aussi et si l’équipe en a besoin, je le referai avec un peu plus d’effort.


A part ça, dans ma vie professionnelle je travaille avec des entrepreneurs et d’autres gens qui ont dû développer des styles et des stratégies pour devenir un « leader » qui peut bien gérer et motiver leurs équipes. J’aimerais bien soutenir nos joueurs dans la mise en place et poursuite active de leurs objectifs sur le terrain et en dehors. Ce serait cool de partager ce que j’ai pu apprendre pour avoir un plus gros impact dans la vie de nos joueurs.

4. Que penses-tu des chances des Barracudas cette année ?

Je pense que nous aurons l’effectif requis pour gagner le championnat. cela dépendra aussi de la qualité de nos autres renforts (notamment les frappeurs), mais nous allons être très bons.

5. Tu te prépares aussi pour le WBC Qualifier avec l’Equipe de France. Penses-tu que nos chances de qualification sont bonnes ?

La fédération a fait beaucoup d’effort pour réunir une équipe compétitive (pour le Championnat d’Europe mais aussi le WBC Qualifier début 2020).

Sur le terrain, ça dépend de certaines choses. Nos frappeurs ont bien frappé durant le CE, ce qui n’a pas été le cas les années précédentes. A ce niveau-là, on pourrait être compétitif. Sur le monticule, il y a encore du travail. Le développement de nouveaux lanceurs qui peuvent servir l’équipe contre des frappeurs de haut-niveau… ça va prendre du temps.

Je n’étais pas au sein de l’équipe qui a joué ce septembre dernier donc je ne peux pas trop m’exprimer à ce sujet. Ceci dit, depuis mon arrivée en France, le pitching a toujours été le point le plus constamment faible de l’équipe. Pour réussir et gagner, la performance de nos lanceurs doit s’améliorer.

6. De manière générale, que penses-tu de l’évolution du baseball en France ? Que manque-t-il selon toi pour que nous passions un cap et redevenions une nation phare du baseball européen ?

Pour être franc,  je pense que le baseball en France, comme d’autres sports est handicapé par le manque d’argent attribué au développement. Les différents politiques (locales et nationales) ne priorisent pas le sport par rapport aux autres causes sociales et culturelles.

Si l’on met cela de côté, et que nous oublions aussi le fait que, dans d’autres pays, « le don d’argent privé » aux clubs soit plus rentable qu’en France où les crédits d’impôts sont considérablement inférieurs, je pense que de manière générale, on doit essayer de faire plus d’effort pour éveiller l’intérêt de ce sport. On ne se focalise peut-être pas assez sur la création de valeurs et de communauté dans nos clubs. Les présidents et directions des clubs ont beaucoup de responsabilités dans cette mission pour que grandisse notre sport…

Maintenant,  j’apprécie énormément les efforts de nos bénévoles en France, sans qui ce sport n’existerait pas. J’apprécie aussi les clubs qui ont réussi à créer des communautés et ont créé de la valeur pour leurs licenciés et leurs familles. Cependant, ça n’existe pas partout et si nous voulons vraiment faire grandir ce sport, cette dynamique doit changer.

Mot des coaches

Coach Mayeur : C’est un excellent renfort. James a toujours été un lanceur dominant dans le championnat de France. Il apportera de la profondeur dans le bullpen mais également des solutions offensives et défensives (notamment dans les coins). Je compte également sur lui pour amener son expérience (avec Owen et Kevin) auprès des plus jeunes joueurs.

Coach Brossier : Compte tenu des résultats passés, nous avions besoin d’expérience sur le monticule pour ramener plus de victoires. James a comme Owen cette expérience et nous comptons bien également par émulation et imprégnation que nos jeunes lanceurs prometteurs apprennent de cela. C’est important pour leur formation tout autant que pour le futur du club. James est un joueur complet et un compétiteur dans l’âme. Nous aimons cet état d’esprit qui nous permettra de rivaliser pour le titre.